A ce stade, il faut maîtriser les concepts d'intervalles de gammes et d'accords.
L'harmonie est l'étude des accords et de leurs enchaînements, c'est une conception verticale. Par opposition, la conception horizontale de l'écriture de lignes mélodiques est le contrepoint.
Cela va nous être utile pour :
Tout son est le son fondamental d’une série d’harmoniques (multiple d'une fréquence) compris dans sa résonnance naturelle. Par exemple, si l'on joue le Sol2 au piano, on entendra ses harmoniques naturelles. La note Sol2 a pour fréquence f = 196 Hz, ses harmoniques sont :
Lorsque l'on joue une note dans le registre les basses, on entend naturellement sa fondamentale, sa tierce majeure, sa quinte juste et sa septième mineure. Ceux sont les notes d'un accord de septième de dominante, accord de degré V. Il contient des dissonances qui se résolvent naturellement sur un intervalle stable de l'accord du degré I.
On observe que pour une note jouée à la basse, la quinte est bien représentée. Dans un accord parfait, l'absence de la quinte ne crée pas de vide auditif, on percevra l'accord comme s'il était complet.
Une note possède dans ses harmoniques naturelles une tierce majeure et une septième mineure. Cela induit une dissonnance qui tend à se résoudre un demi-ton diatonique plus haut pour la tierce et un demi-ton diatonique plus bas pour la septième.
En prenant la résolution de la tierce comme nouveau son générateur nous allons parcourir le cycle des quartes aussi appellé cycle des quintes descendantes. Dans l'exemple nous pouvons boucler car Fb est enharmonique avec E.
Lorsque l'on observe la gamme majeure diatonique de C, on observe que deux notes ont un status particulier : la quarte et de la sensible.
Ceux sont deux tensions qui ne demandent qu'à se résoudre au demi-ton le plus proche :
Ces tensions vont nous permettre de mieux identifier les fonctions harmoniques des accords dans les gammes. Elles sont la clé de voûte du système tonal.
Le triton tonal est l'intervalle formé de trois tons, constitué de la quarte et de la sensible.
Pour l'étude de l'harmonie, il est important d'assimiler ces régles fondamentales :
Le système tonal majeur-mineur est basé sur l'harmonie fonctionnelle. En classique les accords sont à 3 sons en général. On utilise les accords à 4 sons pour les accords de dominantes V7, les accords diminués VII°7 et les accords de seconde IIm7. Chaques accords possèdent une fonction tonale. Ils peuvent être associés à trois groupes distints :
La fonction tonique, est un état harmonique de repos, de conclusion. Le degré I à l'état fondamental définit la tonalité, c'est l'accord qui a la plus grande qualité de repos. C'est lui qui représente le plus la fonction de tonique. En général on l'utilise pour conclure un morceau, sauf si un état intérogatif ou de suspension est désiré. Plus précisément on s'attend à entendre la cadence parfaite : V7-I.
Les accords de tonique ne contiennent ni la sensible VII, ni la quarte IV. On les note :
Ils sont stables et permettent d'annoncer la tonalité sans tension.
La fonction dominante, est un état harmonique de tension, d'instabilité, de mouvement et d'attente de résolution. Son représentant est l'accord du degré V7 à l'état fondamental.
Ce sont les accords contenant la sensible et parfois la quarte. Ils sont trés instables car :
Les accords ayant la fonction de dominante sont notés comme suit selon qu'ils contiennent :
La fonction sous-dominante, est à un état harmonique de tension intermédiaire, d'instabilité modérée. En général, ce sont les accords contenant la quarte mais jamais la sensible. Ils sont moins stables que les accords de tonique. Son représentant est l'accord du degré IV en classique et celui du degré II en jazz.
Il est d'usage d'employer le nom d'un intervalle pour désigner :
Lorsque l'on voit écrit un degré, il peut aussi bien désigner la note dans la gamme que l'accord placé sur ce degré dans la gamme. Par exemple :
On peut désigner une même note de différentes façons.
Par exemple pour désigner la note Sol en Do majeur :